Christophe RIVENQ, Président de l’Agglo a tenu sa réunion publique

12 juillet 2022 Alès Agglo, Vie quotidienne

Le président d’Alès Agglomération est venu rencontrer les administrés générarguais ce lundi 11 juin à la demande du maire Thierry Jacot. Devant un foyer bien rempli, Christophe Rivenq a abordé trois thèmes traitant des politiques publiques de proximité menées par notre agglo, et s’est prêté au jeu des questions / réponses.

Tout d’abord, l’eau et l’assainissement. Il a d’abord rappelé que la compétence était revenue aux EPCI (établissements publics de coopération intercommunale) en janvier 2020 à la suite de la loi Notre. Ayant rappelé le principe réglementaire qui veut que « l’eau paye l’eau », il a défendu le choix de notre EPCI d’avoir fait le choix de la régie (à travers la REAAL) pour distribuer l’eau pour un coût annuel de 8 millions d’euros (ainsi pas d’actionnaires, pas de dividendes). Si aujourd’hui les prix demeurent différents d’une commune à l’autre (tarifs conservés au moment du basculement vers AA), il a aussi précisé que d’ici 20 ou 30 ans, les tarifs allaient converger pour une harmonisation. L’avantage principal de cette prise de compétence par AA est que les investissements trop lourds à porter par une petite commune comme la nôtre sont désormais possibles grâce à l’Agglo qui a « les reins plus solides ». Ainsi au Bruel, la sécurisation de l’approvisionnement est assurée et pris en charge par l’ensemble de la population du bassin alésien. Le coût aurait été difficilement supportable pour notre seule commune.

D’autre part, le basculement de la compétence permet aussi de s’adapter aux normes sans cesse en évolution qui obligent à investir (ici C. Rivenq a repris l’exemple de l’évolution de la norme Arsenic pour la commune voisine de Corbès). D’ici à 10 ans, 200 millions d’euros seront nécessaires pour se mettre aux normes décidées par l’État et l’Union européenne.

Enfin, l’état de vétusté des stations de pompage dans quelques communes de notre agglo ne sont pas acceptables et nécessitent de gros investissements.

Comment financer ? Grâce aux subventions … et par une inévitable augmentation du prix de l’eau facturée aux administré(e)s : + 3,75 % en moyenne par an pendant 10 ans. A Générargues, l’augmentation sera moins forte étant donné que le prix de l’eau est déjà élevé (en liaison avec les demandes de l’Agence de l’eau concernant le dossier du forage du Bruel). Cela permettra donc de financer l’eau et rien que l’eau, en l’occurrence l’entretien des réseaux, le coût du traitement et du personnel de la REAAL .

A travers les questions qui lui ont été posées, le président de l’agglo a pu rappeler que jamais la qualité de l’eau n’avait été aussi bonne en France et a apporté des assurances fortes sur la qualité de l’eau du forage du Bruel: l’approvisionnement sera étroitement contrôlé, surveillé en toute transparence, et donc sécurisé.

Deuxième dossier, la gestion des déchets. Enjeu majeur au présent et dans un avenir proche ! Partant du constat que l’on produit trop de déchets ce qui induit un coût élevé pour le traitement, Christophe Rivenq a fixé le cap : réduire individuellement et collectivement nos déchets.

Car il faut bien sûr payer ce traitement et les taxes qui l’accompagnent. Notre agglo, le Gard et la région Occitanie sont globalement de très mauvais élèves en matière de tri. Donc il faut mieux trier ! Celui-ci a donc un coût important : 22,5 millions d’euros chaque année sur un budget de 100 millions. Presque un quart qui part … à la poubelle !! La taxe d’ordures ménagères rapporte 18 millions d’euros, donc 5 millions environ sont nécessaires pour combler. 5 millions qui ne servent pas à investir dans d’autres domaines comme le développement économique ou la petite enfance…

L’enjeu est par conséquent de diminuer le coût des déchets, de faire des économies. La solution … mieux trier, valoriser nos déchets notamment les bio-déchets. Dans ce but, en janvier prochain, une nouvelle méthode de tri sera mise en place avec une extension des consignes concernant le bac jaune. Un campagne d’information l’accompagnera. Et une augmentation là aussi inéluctable de la TOM (taxe ordures ménagères) de 10 %. Alès agglo, investira dans l’installation de nouvelles colonnes, dans la construction de nouvelles déchetteries, va mettre un plan pour les encombrants, va acquérir des composteurs. Selon le président d’AA, si rien n’est fait, le coût de la gestion des déchets s’élèvera en 2026 à 26 millions d’euros.

Enfin, le thème de la Gemapi (Gestion des mileiux aquatiques et lutte conte les inondations) a été brièvement abordé. La loi ici aussi a changé. Notre EPCI a l’obligation de gérer les cours d’eau, gestion qui était échue auparavant à l’État et au Département. L’EPTB des Gardons a été créé pour cette gestion avec un budget limité de 1,8 million d’euros. Face aux enjeux de sécurité et d’entretien des rivières, une taxe de 10 euros par habitant et par an a été mise en place. C. Rivenq a clos son intervention en rappelant que ce sont les propriétaires des rives qui sont responsables de l’entretien des rives des cours d’eau.

Après presque deux heures d’échanges, la soixantaine d’administré(e)s présents ont pu partager le verre de l’amitié et poursuivre parfois les débats.