Histoire du village
Bien que l’on en trouve peu de vestiges, la présence de l’homme sur le territoire de Générargues est attestée à la fin du néolithique, essentiellement sur les hauteurs. Les populations qui occupaient le Gard se nommaient les Volces Arécomiques.Le nom « Générargues » (Généranicis) évoque un territoire donné par l’administration romaine à un militaire (cf le hameau du Viala). Les archives attestent qu’au Moyen Age les hameaux principaux étaient déjà construits (une dizaine). L’habitat et les cultures vont alors se développer auprès des ruisseaux les plus importants. Mais c’est surtout au XIXème siècle et principalement en raison de l’élevage des vers à soie que les mas vont prendre les dimensions que l’on voit aujourd’hui.Les cultures se composaient de vignes, oliviers, châtaigniers, noyers, céréales (seigle, froment, orge), pâturages et jardins. Au XVIIIème le mûrier a remplacé en partie la vigne et les châtaigniers. Le reste du territoire est occupé par des bois de chêne vert, de chêne blanc, de frêne, puis plus tard de pin. L’abondance des eaux de la commune et l’ingéniosité des habitants ont contribué à la richesse de Générargues, et ont forgé une vallée appréciée pour son charme et sa végétation. En effet, à une agriculture séculaire leur permettant de survivre les cévenols ont ajouté un artisanat familial qui a participé à cette richesse : moulins divers, production de chaux et de plâtre, tissage de la laine, élevage des vers à soie et filatures.
La vie du village et sa population sont depuis longtemps très liées à la ville d’Anduze. Les générarguais ont donc abandonné la religion catholique et adopté en 1560 la foi protestante, suite à quoi ils ont enduré l’hostilité du pouvoir royal jusqu’à la Révolution française. La Réforme a profondément marqué l’histoire locale et les mentalités. Au XVIème siècle Générargues est devenue une petite seigneurie indépendante, achetée par un riche marchand anduzien, Claude Delaporte. La noblesse cévenole rurale étant généralement assez pauvre le changement de société produit par la Révolution se déroula sans beaucoup de drames.
Le XIXème siècle vit l’apogée de la production séricicole. Au milieu du siècle, six filatures furent installées en raison de l’abondance des cocons produits. Mais avant la fin du siècle la plupart avaient mis la clef sous la porte. L’élevage des vers à soie et le filage des cocons se poursuivit faiblement jusqu’après la seconde guerre mondiale.
A l’entrée du XXème siècle une mairie avec les écoles furent construites ; une ligne de chemin de fer reliant Nîmes à Saint Jean du Gard passait sur la commune. La vigne et l’olivier étaient redevenus les principales cultures.